Voici ci dessous l'interview de SKWAK publiée dans le magazine Advanced Creation.
Figure de la création Française incontournable depuis plusieurs années et solicité un peu partout dans le monde, Skwak sest prêté au jeu des questions réponses avec simplicité, sans artifice et en allant à lessentiel. Découvrez lunivers souvent déjanté de ce talentueux créateur prolifique. .
THOMAS GAYET > Parle nous un peu de toi et de ton parcours, universitaire ou autodidacte ?
SKWAK > Skwak, jhabite Lille et je suis illustrateur. Jai un parcours universitaire ( DESS Art et Com) mais je me considère plus comme autodidacte en ce qui concerne lillustration.
TG > Pour quelles raisons as tu décidé de te lancer dans la création et à quel moment ?
SKWAK > Je pense que je ny ai jamais vraiment réfléchi, le dessin a toujours était naturel pour moi. Cest dans ce domaine que je mépanouis le mieux, que jarrive le mieux à mexprimer. Je travaille comme indépendant depuis 5 ans maintenant (avant je bossais en agence).
TG > Lorsque tu commences une nouvelle création, quelle est lapproche que tu privilégies ?
SKWAK > Cela dépend si cest une création perso où une commande dun client. Pour une perso , jécris beaucoup pour développer lhistoire que je veux raconter, ça peut me prendre 1 ou 2 semaines avant de me lancer véritablement dans la création pur , le temps davoir une ligne directrice et presque tous les personnages principaux de lhistoire. En ce qui concerne les commande clients, ça dépend du degrés de liberté quon me laisse. cest un processus assez classique comme tous les illustrateurs (brief, proposition, correction, validation).
TG > Tu bosses dans une agence ? En free ? Dans un collectif ? Pourquoi ?
SKWAK > En indépendant (sans agent). Pour le moment cest une façon de travailler qui me convient totalement. Je bosse très régulièrement aussi comme illustrateur pour une agence aux États Unis (Jess3) mais pas en tant que skwak (de lillustration plus classique)..
TG > Quels sont tes projets pour les mois qui arrivent ?
SKWAK > Pas mal de trucs :
- Jai 4 teeshirts chez Cookies n cream qui devraient sortir dans très peu de temps et 1 teeshirt avec Owlmovement.
- Je prépare une expo collective chez Addict gallery.
- Je vais sortir 2 nouvelles sérigraphies.
- Une montre chez Vannen.
- Une nouvelle illustration pour livre sur les jeux vidéo.
- Une série de Mini maniac (qui prend un peu de retard..)
- Un Dunny 8 inch chez kidrobot et depuis quelques jours jai collaborer avec Tribbes pour sortir une housse pour iPhone.
- Et bien sûr dautres projets secrets. Skwak et Jess3......
TG > Si tu navais pas travaillé dans le milieu de la création, quest ceque tu aurais fait ?
SKWAK > La psychiatrie sans doute.
TG > A quoi ressemble une journée de «SKWAK» ?
SKWAK > Classiquement je passe ma matinée a bosser pour lagence aux État unis ou répondre à tous mes emails (les interview en retard ;) ) et laprès midi je la consacre plutôt à mes créations
persos. Tout ça en fonction de mon inspiration. Ensuite quand tout ça est fini ou quand jen ai vraiment assez je vis ma vie de famille avec ma femme et mon fils.
TG > Quels artistes tinspirent le plus ? ou à défaut ou puisses tu ton inspiration pour réaliser de nouvelle créations ?
SKWAK > Je ne minspire pas vraiment dartiste, parfois jouvre quelques livres (Jérôme Bosch ou Keith Haring) pas vraiment pour minspirer mais pour me relancer quand jai le syndrome de la page blanche. Ces deux artistes me donne vraiment envie de bosser. Mon inspiration je la puise un peu partout. Je ne la cherche pas forcement, ça me tombe dessus, un article dans un journal,dans un magazine, une photo sur internet ou une vidéo . Je note lidée et quelques semaines après je vois si elle me convient toujours, je me lapproprie je la transforme et avec toutes ces idées je crée des histoire dans le maniac world en essayant davoir un discours cohérent dans le fond et sur la forme !
TG > Quel regard portes tu sur ton travail et sur la création au sens large ?
SKWAK > Si javais assez de recul pour avoir un regard clair sur mon travail je pense que jaurai passé une étape crucial. Je suis toujours entrain de chercher de nouvelles idées sans trahir mon style. Dévoluer. En ce qui concerne la création je suis comme toi je regarde autour de moi ce que les autres font. Je suis un spectateur, pas vraiment un critique.
TG >
Quels sont les morceaux de musique que tu écoutes en ce moment ?
SKWAK > En ce moment même jécoute Wave Machines et Atlas Sound.
TG > Quels «conseils» donnerais tu à des artistes qui démarrent ou qui voudrait suivre cette voie ?
SKWAK > Je ne suis pas vraiment légitime pour donner des conseils. La seul chose que je pourrais dire cest: Bon courage !
Cest avec grand plaisir que ce nouveau numéro de Advanced creation vous présente une artiste française passionnée de dessins et dillustrations qui ne sort jamais sans sa tablette Wacom. La féminité tient une place essentielle dans le travail de cette créatrice. A laffût des moindres silhouettes ou attitudes qui nous caractérisent, elle retranscrit ce quelle voit partout avec talent et toujours signé dun coup de patte immédiatement identifiable.
THOMAS GAYET > Parle nous un peu de toi et de ton parcours, universitaire ou autodidacte ?
Sophie Griotto > Je suis illustratrice et roughman publicitaire. Jai 33 ans je suis née à Alès dans le gard. Cest dabord en suivant les ateliers darts plastiques dès lâge de 5 ans que jai développé le travail de la matière et de la couleur.
Après un bac « arts plastiques », je poursuis mes études dans les arts appliqués à Nîmes puis Toulouse où jobtiens mon BTS de communication visuelle.
Cest par la suite que je me suis informatisée. Jutilise les logiciels de manière autodidacte, javoue que cest un peu du « bidouillage».
TG > Pour quelles raisons as tu décidé de te lancer dans la création et à quel moment ?
SG > Jai eu la chance davoir toujours su ce que je voulais faire, mais je nétais pas spécialement inspirée par le luxe et la pub. En revanche «la femme» sest imposée très vite comme sujet favoris.
Stagiaire chez Publicis Conseil à Paris, cest dans ce cadre que je mexerce au rough et au story-board. Il ma fallu travailler la rapidité et lefficacité du trait et pour ne rien vous cacher ; la gestion du stress !
Et puis dans cette agence jai pu contempler la « publicitaire parisienne » encore plus inspirante que la parisienne !!! Tailleur couture, roulant en « Coccinelle New Beattle » couleur vert-pomme. Le déclic sest fait à ce moment là. Mon regard de non-parisienne ma permis dobserver avec recul ce monde là.
TG > Si tu navais pas travaillé dans le milieu de la création, quest ce que tu aurais aimé faire ?
SG > Je me serais certainement dirigé vers une autre voie artistique, le théâtre ou la musique. Jaurais pu aussi me diriger vers limpression textile car la création de tissus minspire beaucoup. Je suis née dans une famille dartistes, je ne pense pas que jaurais envisagé un métier sans création.
TG > Tu bosses dans une agence ? En free ? Dans un collectif ? Pourquoi ?
SG > Je travaille en free-lance, dans mon atelier. Jai un agent artistique ; Caroline Maréchal, qui fait le lien depuis mon départ. Car après 10 ans de vie parisienne, je me suis installée dans le sud de la France.
TG > Quels sont tes projets pour les mois qui arrivent ?
SG > Actuellement, je suis en congé maternité. Je profite au maximum de mon bébé et de mon plus grand, mais aussi, je lavoue, dun certain recul que cette pause me permet davoir et qui, jespère, va me permettre de me renouveler.
Pour ma rentrée il y aura peut-être une suite pour la campagne Swatch. Les toiles digigraphiques de mes illustrations sont exposées à partir de ce mois-ci au BHV après un passage aux Galeries Lafayettes.
Jai aussi lopportunité dillustrer des livres pour enfants, cest tout nouveau pour moi mais cela faisait longtemps que jy pensais.
TG > Quel regard portes tu sur ton travail et sur la création au sens large ?
SG > Cest difficile de parler de son travail, je nai pas de recul. Je ne suis pas une artiste engagée, je dessine souvent des instants de vie plutôt heureux. Je pense que lartiste doit savoir se renouveler rapidement tout en gardant son écriture. Le web est aujourdhui si riche en image que le regard de linternaute est de plus en plus initié et critique sur le design, la décoration, le stylisme, lart. Aujourdhui, nimporte quelle personne peut découvrir un artiste Australien ou Japonais. Les artistes ont une vision globale de ce quil se fait de mieux dans le monde et bénéficient dun retour direct sur leur propre travail grâce aux forums et aux blogs.
TG > A quoi ressemble une journée de «SOPHIE» ?
SG > Jai mon atelier chez moi, dans le sud de la France, et je remonte sur Paris régulièrement pour des briefs. Je démarre la journée comme beaucoup de personnes en répondant à mes mails devant un café. Avant de commencer une création je prépare un board de tendances, jy punaise tous les échantillons de tissus, photos dambiance, couleurs découpées dans les journaux, des croquis dintentions. Bref toutes choses qui puissent minspirer. Je surfe pour trouver les tendances du moment, jécoute beaucoup la radio et la musique. Je reçois des briefs par téléphone ou par webcam. Je crayonne, et crée mes tissus à lencre sur papier. Je scanne et je reprends le tout sur tablette graphique.
TG > Quels artistes tinspirent le plus ? ou à défaut ou puisses tu ton inspiration pour réaliser de nouvelle créations ?
SG > Beaucoup dillustrateurs, comme Izak, Tadahiro Uesugi, Yoshitomo Nara, mais aussi Matisse, Miro et les peintres Nabis.et puis Gruau mais il y en a dautres. Dans la vie de tous les jours ; jobserve, je relève souvent lattitude ou la démarche dune personne, mais aussi son expression de visage...le sourcil relevé, le placement des épaules, le poigné cassé sont autant de détails qui accentuent une personnalité...
Les photos, les magazines, la mode, la déco, le web, sont, non seulement, de la documentation mais aussi une réelle source dinspiration.
TG > La vie sans création, cela voudrait dire quoi pour toi ?
SG > Je nai jamais imaginé la vie sans création. Mais cela signifierait être libérée dune certaine anxiété. Et si je ne recherchais pas perpétuellement le « nouveau » jaurais certainement plus de temps pour les miens.
TG > Quels conseils donnerais tu à des artistes qui démarrent ou qui voudrait suivre cette voie ?
SG > De réaliser en projet personnel sa commande idéale, qui donnera le ton pour la suite des évènements. De prospecter avec de belles impressions papier (cela parait anodin mais cest devenu tellement rare que les futurs clients apprécient). Savoir sadapter à la demande du client tout en restant en accord avec soi-même et proposer toujours une version plus personnelle et plus risquée au client. Enfin, préparer une planche de tendances avant chaque projet permet déclaircir les idées.
TG > As tu une anecdote à nous racontez sur un de tes travaux ?
SG > Jai débuté mon métier en dessinant avec des outils traditionnels (crayons et encres) directement, en « live », dans les agences de pub. Il mest arrivé de passer une partie de la nuit dans une agence, le directeur artistique, terriblement pointilleux, me demandais de recommencer mes images de story-board (pour un shampoing qui le valait bien) pour des détails dune mèche de cheveux a déplacer de 2 mm à gauche. Le lendemain jy retournais, pour redessiner entièrement le board. Cette fois-ci le client avait tardivement décidé que la fille devait être blonde. La réunion navait pas été décalé. Le D.A scannait les images au fur et à mesure après les avoir au préalablement séché au sèche cheveux. Aujourdhui, évidemment je gagne beaucoup de temps avec Photoshop, Painter, ma palette graphique et bien sûr avec internet. Le métier a changé et mes nuits aussi.pour moi, cela a été très formateur. Il marrive encore de travailler « sur place », en agence, mais je ne me déplace plus sans ma Wacom.
TG > Pour parler un peu dactualité, quel est ton avis sur la crise économique ?
SG > Je reste confiante, je pense que lillustrateur possède un atout. Payer un photographe, un mannequin, une styliste, un maquilleur et louer un studio, est fortement onéreux pour une publicité. La force de lillustrateur, ou du graphiste, est justement de regrouper tous ces métiers en un seul pour créer une image.
Aujourdhui, les supports ont changé. On dispose, désormais, de vrais commandes dillustrations pour des sites internet. Les clients contactent de moins en moins les agences de communications et sadressent directement à lagent ou à lillustrateur.
TG > Un dernier mot que tu voudrais partager ?
SG > Jai limpression dans cette interview davoir fait lapologie dinternet mais cest vrai quil y a eu un avant et un après, depuis 5 ans je dirais. Je ne lâche pas pour autant mon crayon, ma peinture et mes encres. Je garderai toujours un lien particulier et irremplaçable avec ces outils. Cela me permet aujourdhui de me ressourcer et de me renouveler
Par Thomas Gayet lejeudi 17 septembre 2009 à 16:46
Voici ci dessous l'interview de ELROY aka Damien Vignaux publiée il y a quelques temps dans le magazine Advanced Creation.
Elr°y est un de ces créateurs Français qui aime varier les styles et les supports. A laise dans des univers opposés, passant dun style kawaï à un univers dark et torturé en effectuant juste une pirouette sur son arsenal de connaissances théoriques et sur son talent inné. Multi-facettes, exigeant et humble, un personnage attachant que vous allez découvrir dans linterview de ce nouveau numéro de Advanced Creation.
THOMAS GAYET > Parle nous un peu de toi et de ton parcours, universitaire ou autodidacte ?
DV > Je mappelle Damien aka elr°y, originaire du sud de la France je viens de minstaller à Berlin. Jai un parcours universitaire assez long qui ma donné des armes plus théoriques et méthodologiques que vraiment pratiques (une prépa Normale Sup design industriel, une maitrise Arts Appliqués et un DEA plus orienté audio-visuel). Tous les logiciels avec lesquels je bosse aujourdhui je les ai appris seul. Je pense que se confronter à des problèmes techniques quand tu essaie datteindre le résultat dont tu rêves est le meilleur moyen dapprendre : un besoin, une solution !
TG > Pour quelles raisons as tu décidé de te lancer dans la création et à quel moment ?
DV > Jai toujours dessiné, sculpté, peint, créé etc... donc il ny a pas eu de moment où jai «décidé» de my lancer. Par contre il y a eu un moment charnière important ou, les opportunités se multipliant, je me suis dit que je pourrais raisonnablement en faire un métier, une carrière. Jétais en milieu détudes et javais de plus en plus de contacts pour du web, du logo, ça commençait a buzzer et je me suis fait mon carnet dadresse tranquilement de telle sorte quune fois fini mon DEA, je me suis naturellement déclaré à la maison des artistes pour facturer proprement et jétais lancé sans même avoir à passer par les cases stages ou agences.
TG > Lorsque tu commences une nouvelle création, quelle est lapproche que tu privilégies ?
DV > Ça dépend du support, et aussi de mes influences ou envies du moment. Je peux avoir un regard neutre ou extrêmement orienté. Par exemple des fois je sais davance que jai très envie de produire dans tel ou tel style ou en expérimentant telle ou telle technique donc je vais tout faire pour justifier mes propositions dans le sens qui mintéresse. je suis un grand consommateur dimages et dinfluences. Mais la plupart du temps je me pose avec mon carnet de croquis et je commence a gribouiller en réfléchissant a des thèmes, des formes, des micro-narrations, des accroches, des valeurs, des mots-clés... jusquà ce que se forme dans ma tête limage dun projet sur lequel je sais que je prendrai du plaisir.
TG > Tu bosses dans une agence ? En free ? Dans un collectif ? Pourquoi ?
DV > Je suis freelance et en ce moment, je bosse seul sauf si les projets sont trop gros pour moi. Jai travaillé un temps avec Neopen, avec qui on avait le studio Incog. sur Toulouse. Depuis peu on suit des ambitions différentes, lui à Londres et moi à Berlin, ce qui est plutôt riche et cool. Je ne doute pas quon aura loccasion de retravailler ensemble sur des gros projets ; on a des approches très complémentaires et des savoir-faire intéressant à combiner. Mes projets les plus cools et les plus aboutis je les ai fait avec lui.
A côté de ça je vais aussi de la vidéo et des D/VJ sets dans le collectif Bisou GTi avec mes amis toulousains DLid et Humanleft.plusieurs, et surtout on travaille en passant du bon temps, que demander de plus :)
TG > Quels sont tes projets pour les mois qui arrivent ?
DV > Jessaie de rentrer plus de projets vidéo. Jai un gros travail événementiel dont je ne peux pas trop parler, mais dans la veine de celui que javais déjà fait à Bregenz en Autriche en Septembre dernier : des animations et du live vidéo sur un set-up de 36 écrans avec des résolutions différentes, un truc assez dément. Là je bosse sur de la projection monumentale et du mapping à une échelle incroyable, plus de 100 mètres de projection. Il faudra passer sur mon site cet été pour voir le projet fini !
Jécris aussi un projet de documentaire sur la culture électronique autours de la ville de Berlin pour pouvoir faire de la vraie réal et revenir vers le clip vidéo avec de nouvelles armes, et toujours avec ça je fais des DA de festivals, pas mal de pochettes de disques, du logo...
Je continue les DJ sets à travers leurope pour maérer le week-end et je prépare deux concepts dexpo : un solo show en Belgique à la rentrée, et une release de toy tiré de mon univers dillustration, magnifiquement sculpté par mon ami Yomek! de létonnant collectif Jean Spezial. Ces types font tous un travail hallucinant de densité et de qualité.
TG > Quel regard portes tu sur ton travail et sur la création au sens large ?
DV > Moi je me vois plus comme un graphiste quun artiste, je veux dire par là que jaurai jamais la prétention de ré-inventer le design. Je suis un artisan, jespère que ce que je produit est en accord avec lépoque, ma culture, mes influences... je me laisse porter de projets en projets et jaime bien prendre des risques en changeant de support, desthétique, de moyens ou de types de clients. La création actuelle est riche et super stimulante, jessaie de men nourrir et de prendre position par rapport à ce que je vois, je pense avoir léducation et la culture pour trier ce qui marche et ce qui marche moins et à partir de là je fais ma cuisine !
TG > A quoi ressemble une journée de «ELR°Y» ?
DV > Une journée delr°y ne ressemble à aucune autre journée delr°y et cest ça qui est bien ! Jaime beaucoup travailler la nuit parce que je suis seul avec mes projets et jadore bosser jusquà épuisement, jusquà ce que je me sente vraiment sec et là je vais me coucher défoncé mais content. La journée jai toujours mille rendez-vous, coups de fils, mails, des propositions... donc je bosse mais forcément moins efficacement. Quand tu es freelance tu nes pas que créateur, tu es aussi ton agent, ton comptable... donc la journée entre les créas qui avancent je fais tout ça aussi, du mailing, des budgets, des devis... par contre le soir quand je bosse je bosse !
TG > Quels artistes tinspirent le plus ? ou à défaut ou puisses tu ton inspiration pour réaliser de nouvelle créations ?
DV > Je regarde tout, tout le temps, partout, mais il y a quand même des artistes et des studios que je suis toujours de très près.
Je vais te faire un top 3 artistes et un top 3 studio, plus ou moins imbriqués, parceque si je commence à énumérer la liste va être bien trop longue :
TOP 3 Artistes : Alex Trochut, Mario Hugo, Théo Gennitsakis
TOP 3 Studios : Hort, Non-Format, Serial cut
TG > «La vie sans création», cela voudrait dire quoi pour toi ?
DV > Juste impossible !
TG > Quels conseils donnerais tu à des artistes qui démarrent ou qui voudrait suivre cette voie ?
DV > On bosse dans un métier qui a deux facettes : la création et le relationnel. Cest important de nen négliger aucune. Tas beau être le meilleur créa du monde, si personne ne voit ton travail tu finiras en artiste maudit. On a la chance davoir des outils de communication comme MySpace ou Facebook ultra simples à mettre en place et qui touchent un max de monde. Faut sen servir, apprendre à communiquer et sexposer, gagner en visibilité. Pour ce qui est des clients, je pense que la démarche la plus saine et la plus pérenne cest le bouche à oreille : un client satisfait cest trois plans qui tombent derrière. Jai des clients que je garde dannées en année, comme les festival Panoramas par exemple et avec qui jadore travailler. Cest aussi super intéressant de renouveler le même concept tous les ans et de voir les directions nouvelles que tu peux proposer !
TG > As tu une anecdote à nous racontez sur un de tes travaux ?
DV > Pour rebondir sur le principe de communication dont je parlais avant, jai peut-être une histoire personnelle qui illustre bien lutilité de communiquer efficacement sur la manière dont on veut travailler. Quand jai ouvert mon myspace en 2006, le projet sur lequel je me concentrais était le groupe délectronica/idm pour lequel je faisais un live vidéo : maéko. Jadore ce projet ambiant, très dense et narratif. A cette époque là, tout le monde croyais que jétais quelquun de sombre et torturé parceque je ne montrais que ce genre dimages. Par la suite, jai choisi de plus mettre en avant mon travail dillustration et mes personnages pour basculer un an plus tard vers la représentation inverse : on me pensait super kawai, street et frais ! Je pense quavec plus de maturité jarrive maintenant à montrer que justement, ce qui est intéressant dans mon travail cest létendue du spectre quon trouve entre ces deux extrêmes, et demain je peux tout aussi bien me lancer sur un bouquin pour enfants et dessiner des gamins habillés en fraise, que réaliser un clip flippant à la Martin de Turah pour un sombre groupe electro pop dautistes finlandais...
Graphic Travelling aka François Leroy est un jeune créateur Français talentueux de 19 ans. Son style et sa technique ont évolués très rapidement depuis les 12 derniers mois pour aboutir aux résultats ci-dessus. Des créations à base de mixed media, mélangeant les éléments photographiques, vectorisés et crées directement dans photoshop pour donner naissance à univers riche et foisonnant.
THOMAS GAYET > Parle nous un peu de toi et de ton parcours, universitaire ou autodidacte ?
François Leroy > Je gribouilais des personnages et autres depuis tout petit sans mêtre pourtant intérréssé à lart en régle générale. Je voulais devenir déssinateur (mais de quoi ? je ne sais toujours pas). Jai été orienté vers un BT Dessinateur maquettiste en fin de troisième ce qui ma appris les règles fondamentales du graphisme et moffrir un intêret particulier pour lart, en milieu de cycle jai commencé mon initiation aux logiciels comme photoshop ou illustrator de manière autodidacte.
TG > Pour quelles raisons as tu décidé de te lancer dans la création et à quel moment ?
FL > Je me suis intérréssé à la création purement numérique il y a deux ans et demi environ au lycée (BT déssinnateur maquettiste), par la découverte de plusieurs artiste qui ont décidement dirtigés ma créativité vers le numérique. Cest à ce moment que jai eu le déclin, linitiative de devenir «graphic designer». Jai commencé à travailler sur mes créations il y a deux ans et cest devenu une passion.
TG > - Lorsque tu commences une nouvelle création, quelle est lapproche que tu privilégies ?
FL > Avant même de commencer quoique ce soit je privilégie soit le rendu coloré, soit la composition, soit le côté graphique. Un penchant vers lun ou lautre depend de mes gouts et de mon humeur . Il y a certains choses que je veux mettre en avant ou non selon la création.
TG > Tu bosses dans une agence ? En free ? Dans un collectif ? Pourquoi ?
FL > Alors je bosse dans une agence, en free et dans un collectif. Lemploi dans lagence ma été amené par un ami qui au départ memployait en freelance pour plusieurs travaux dont il était satisfait, jy travaille à mi-temps. Cela me permet de me consacrer à ma partie freelance auquel je tiens pour garder la diversité créative.
Pour le collectif, jaime tout simplement faire partie dun groupe de créateur venant de tous le globe et unis par la même passion. Cela aide en grosse partie a progresser.
TG > Quels sont tes projets pour les mois qui arrivent ?
FL > Mes futurs projets sont simplement de créer et toujours progresser. Dans les mois à venir je métendrai vers dautres horizons comme la conception design dintérieur que je suis en train de concrétiser.
Je pense aussi remagner et offrir une grosse mis à jour à mon siteweb dici peu mais ce nest pas un projet en temps que tel.
TG > Si tu navais pas travaillé dans le milieu de la création, quest ce que tu aurais fait ?
FL > Trés trés dur à dire, depuis que je suis en maternel, je me suis mis à déssinner régulièrement, on ma «formaté» à toujours faire quelque chose dans le mileu de la création et rien dautre ne ma jamais intérréssé. Quand javais quatre ans je voulais être pape pour lanecdote alors que jai toujours été athé. Je me serais peut-être lancé dans le journalisme.
TG > Quel regard portes tu sur ton travail et sur la création au sens large ?
FL > Au sens large je naime pas ce que je fais et cest pour moi une qualité qui aide constamment a progressé, lorsque je fini une création et que je suis fier pour les heures que jai passés dessus, je déchante trés vite quand je vois le travail de mes idoles créatives.
TG > A quoi ressemble une journée de «GRAPHICTRAVELLING» ?
FL > Cest mouvementé... Alors je me lève assez tot, je minstalle devant mon ordinateur avec un café et mon paquet de cigarette, je met sur clé quelques fichiers qui me serviront pour le travail auquel je fonce dans lheure qui suit. Ensuite jai un peu moins que lapres-midi de libre pour me lancer dans mes projets et enchainer les rendez-vous avec les personnes concernés, je vois ma douce en soirée et je me couche généralement assez tard pour me consacrer à mes loisirs et mes créations personnels.
TG > Quels artistes tinspirent le plus ? ou à défaut ou puisses tu ton inspiration pour réaliser de nouvelle créations ?
FL > Les artistes qui minspirent le plus sont Peter Jaworowski, Mike et Pete harrison, Pawel Norbert et Craig Shield. Après je puise mon inspiration dans ce que jaime en général, ça peut être un artiste ou autre.
TG > «La vie sans création», cela voudrait dire quoi pour toi ?
FL > Dans un sens se serait une vie où je men préoccuperait pas et où jaurais dautres chats à fouetter puique je ne connaitrais pas cela. Dans un autre sens ce serait sans expressions, sans vibrations, assez platonique à vrai dire
TG > Quels conseils donnerais tu à des artistes qui démarrent ou qui voudrait suivre cette voie ?
FL > Ne pas avoir peur des nuits blanches et de la déception, comme dans toutes choses il faut du travail, de la persévérence et le matéteriel pour ce donner les moyens, apres tous suit je pense. Cest rebarbatif mais cest comme ça selon moi.
TG > As tu une anecdote à nous racontez sur un de tes travaux ?
FL > Une fois il y a longtemps, jai eu un crash de disque dur pendant que jétais en train de finaliser une création qui pour moi était une révolution sur ce que je faisais jusqua ce jour, jai mené une «affaire détat» pour recupérer le fichier, jai fini par le récuperer et il nallait plus du tout, je lai recommencer selon dautres approches, il navait presque plus rien à voir au final. Comme quoi le recul forcé dun désagrément comme le crash de disque dur aide bien ! (parfois seulemment).
TG > Pour parler un peu de lactualité, que penses tu de lélection de Barack Obama ?
Jai discuté de ça il y a pas longtemps avec un ami américain qui a donc voté Barack Obama sur lidée quil représentait le changement mais quil ne le prenait pas pour autant pour un superman comme on pourrait le croire par son énorme médiatisation. Je suis un peu de son avis.
TG > Un dernier mot que tu voudrais partager ?
FL > Merci pour ce moment et bon courage..
Voici ci dessous l'interview de LYSERGID qui a servi de base pour l'article publiée dans le numéro 7 du magazine Photoshop Advanced (création et art toy custom sont disponibles sur amka).
Interview :
THOMAS GAYET > Décris nous ton parcours :
LYSERGID > Je mappelle Loïc Sattler, jai 28 ans, je suis originaire de Strasbourg. Après un DUT et une maîtrise en multimédia et en design graphique, jai terminé par un master en théorie des médias à lacadémie de Stuttgart en Allemagne. Je pense être issu de la première génération de personnes qui ont appris la fameuse communication intégrée - ayant aussi bien étudié le print que le web, la vidéo, la publicité, la gestion de projets, etc
Pendant ces années, jai intégré et testé de nombreux pans du métier de créatif. Jai ainsi rejoint une agence web, un agence de pub, un studio de 3D, un studio de motion-design, un studio de créa. Jy ai appris énormément de choses et jai surtout saisi ce que je voulais exactement.
Après ce cursus, jai directement rejoint une agence de marketing relationnel print / web en tant que Directeur Artistique.
Suite à deux années intenses, jai saisi une opportunité pour intégrer la partie web de lagence TBWA Paris. Jai quitté cette agence après une belle période pour rejoindre Marc (Magu-design.com) qui ma proposé un poste de Directeur Artistique.
En ce qui concerne le travail, mon site web permet de présenter mon travail graphique et illustratif. Je présente mon folio pro plus rarement car il est moins intense visuellement parlant, et par définition plus « corporate ».
Pour ce qui est des autres cordes de larc : je participe activement à de nombreuses communautés internet et conférences, jalimente mon blog quotidiennement et jenseigne mes techniques graphiques. Je pense quon a fait le tour !
TG > Pour quelles raisons as tu décidé de te lancer dans la création et à quel moment ?
LYSERGID > Jai en moi le besoin de créer depuis ma plus tendre enfance. Jai ainsi eu la chance davoir des parents intéressés et doués dans certains domaines artistiques.
Et à force de dessiner partout, dêtre fourré derrière mon commodore 64 à peindre quelques pixels et de mamuser avec des bombes de peinture, il fallait bien que ça termine comme ça !
TG > - Lorsque tu commences une nouvelle création, quelle est lapproche que tu privilégies ?
LYSERGID > Jai deux façons de procéder. Lorsquil sagit dune demande client, je préfère passer par une phase de crayonné et de réflexion où je pose dabord les choses à plat. Quand il sagit de travaux personnels, je préfère laisser libre cours à mes envies et à la technique. Je pars rapidement à la chasse aux sources (photo / scans) ou aux traitements que je veux utiliser. Les travaux personnels me servent souvent à tester et améliorer des techniques. Et cest bien évidemment cette totale liberté que je préfère.
TG > Quel type de travail te plaît le plus ? Pourquoi ?
LYSERGID > Jai une réelle préférence pour le travail illustratif, où jai la plus grande liberté de création. Cest souvent pour ce côté créatif que je suis contacté. Et comme les clients font directement appel aux styles que jaffectionne, je me fais vraiment plaisir. Je commence également à prendre goût à lanimation (3D / motion).
TG > Quels sont tes projets pour les mois qui arrivent ?
LYSERGID > Il y a pas mal de sites en cours de réalisation dans ma structure actuelle. En terme personnel jai certaines envies au niveau de la photo et de lanimation. Il y aussi quelques publications / expositions / réalisations qui mattendent : les mois qui arrivent risquent dêtre assez chargés !
Jaime aussi rencontrer dautres personnes de mon milieu pour discuter de notre passion commune. Jai besoin de ce contact pour sentir latmosphère de la profession, pour évoluer et apprendre, mais également pour respirer, parce que la plupart de ces gens sont extrêmement intéressants.
Je continue également à délivrer des cours en université (deug / license). Puisque les élèves sont satisfaits, je ne vais pas marrêter tout de suite ;)
TG > A quoi ressemble une journée de "Lysergid" ?
LYSERGID > Jaurais envie de dire « à une journée hallucinante » !
Non en fait il sagit tout simplement dune journée de travail classique, ponctuée par quelques repas, de linspiration en barre et parfois quelques rencontres. Elle doit souvent être accompagnée par de la musique (je naime pas le silence ou le vide) et si possible quelques rires.
TG > Pour beaucoup de créateur, la musique est un moteur, quelle(s) sont les musique(s)
que tu trouves "inspiratrices" en ce moment ?
LYSERGID > Je dois avouer que je suis assez particulier au niveau de mes goûts musicaux. Quand je créé jai besoin de quelque chose de nerveux et dagressif (Métal / Techno / Electro).
Jécoute de tout en dehors de cette situation, avec une préférence pour le rock et le trip/hop.
Je ne puise pas directement mon inspiration dans le son mais jen ai besoin car il me donne un rythme et comble un vide.
TG > Quest ce qui te fait rêver et cauchemarder ?
LYSERGID > Je ne me souviens jamais de mes rêves ni cauchemars. Je dors très peu mais bien :)
TG > Quels artistes t'inspirent le plus ? Ou à défaut ou puisses tu ton inspiration pour réaliser de nouvelle créations ?
LYSERGID > Je puise mon inspiration partout et tout le temps, que ce soit sur internet ou dans des livres / revues. Comme pas mal dartistes je sens assez facilement les tendances et sait men inspirer au besoin. En général jobserve assidument les créations dont le style mintéresse pour me reproduire mentalement comment luvre a été réalisée techniquement. Actuellement jai un penchant pour les choses plus épurées, légèrement moins colorées, avec un côté « fait main » plus fort.
TG > "La vie sans création", cela voudrait dire quoi pour toi ?
LYSERGID > Cest en créant et en construisant quon avance, quon fait avancer les choses et quon laisse une trace. La vie sans création serait donc tellement moins intéressante.
TG > Quels "conseils" donnerais tu à des artistes qui démarrent ou qui voudrait suivre cette
voie ?
LYSERGID > Tout dabord il faut savoir aiguiser sa technique, et savoir dans quoi on veut se lancer. La technique et la théorie sacquièrent avec de la patience et du travail. Par contre, rien ne sert de savoir si lon ne fait pas. La phase où lon copie ses artistes favoris, même si elle est parfois nécessaire, doit être la plus courte possible, car seuls sortent de lombre ceux qui se trouvent et qui créent par eux-mêmes. Apprendre, travailler et se trouver. Ajouter à cela beaucoup de temps et une pincée dhumilité et le tour est joué.
TG > Un dernier mot que tu voudrais partager ?
LYSERGID > Partager est ce mot. Jaime à croire que le partage est indispensable dans notre métier (connaissances, savoir, technique ) et quil permet de tirer les choses vers le haut.
Par Thomas Gayet lesamedi 20 septembre 2008 à 13:21
Voici ci dessous l'interview de ILK qui a été publiée dans le numéro 4 du magazine Photoshop Advanced (créations , Skate board custom et art toy custom sont disponibles sur amka). Un mec excellent, créatif, prolifique et toujours ouvert à de nouveaux projets.
Interview :
Ilk est un artiste Français talentueux dont la culture est issue de lart urbain , du graffiti et du hip hop. Il a su imposer son style et sa façon de voir le monde au travers de ses nombreuses réalisations pour des agences , des grands groupes mais aussi dans son travail personnel. Que ce soit à la bombe ou avec son mac, son travail reste toujours emprunt dune touche particulière faisant référence à plusieurs univers.
THOMAS GAYET > Décris nous ton parcours, universitaire ou autodidacte ?
ILK > Je dirais plutôt autodidacte quattentif en cours. Jai passé plus de temps le soir dans des bouquins que la journée sur les bancs de lécole.
Mais officiellement je me suis inscrit à la fac de Paris 8 pour passer un DEUG dArts Plastiques et un Certificat préparatoire en Maitrise des Sciences et techniques de la photographie et du Multimédia. Ensuite jai passé un BTS graphiste/maquettiste à lécole IMAG, à Paris. Je travaillais en alternance pour Canaltoys, une société de jouets pour laquelle je réalisais des packagings avec des licences telles que Disney, TF1, M6 etc. Puis, en 2004, jai intégré lécole Art School, directement en troisième année, afin dobtenir un diplôme supérieur darts appliqués.
TG > Pour quelles raisons as tu décidé de te lancer dans la création et à quel moment ?
ILK > Cétait une évidence, depuis tout petit je dessinais et prenait des photos. Par sécurité jai quand même mené des études générales jusquau bac scientifique, avec un ami, un certain Fred. Je ne pensais pas que lon pouvait vivre du dessin (et plus précisement du graphisme), en effet nous avons grandi dans le 93, donc nous passions plus de temps à jouer au basket dans la rue qua se renseigner sur notre avenir. Mais ce fameux pote cité précédemment ma poussé à le suivre à la fac en Arts Plastiques. Ce que jai fais... maintenant je vis de ce que jaime et Fred est tatoueur dans un salon parisien.
TG > - Lorsque tu commences une nouvelle création, quelle est lapproche que tu privilégies ? combien mets tu de temps en moyenne pour réaliser une création ?
ILK > Je nai aucune règle établie ni méthode régulière. Jattaque chaque projet differement, parfois (de nombreuses heures) sur papier pour trouver des idées, des pistes. Parfois lidée est là dès le départ et jattaque directement sur lordinateur. Je pense quen fait tout se joue sur linspiration du sujet.
Ainsi ce nest pas forcement sur les créations les plus complexes que jai forcément passé le plus de temps. Il peut marriver de recommencer dix fois une illustration avant darriver à un résultat plaisant. Donc le temps passé sur une création peut aller dune heure à des journées entières... ce nest pas une science exacte :)
TG > Tu bosses dans une agence ? En free ? Dans un collectif ? Pourquoi ?
ILK > Après un passage de deux ans de bons et loyaux services dans une agence parisienne (TriBeCa) ou joccupais le poste intéressant et parfois difficile de directeur artistique junior, je me suis mis en Freelance en Septembre 2006.
Je travaille 90% de mon temps pour des agences de pub, et plus particulièrement depuis plus dun an les très sympathiques Publicis Net.
Je fais parti de plusieurs collectifs (HGF, WDD, YFWD), mais cest très difficile de trouver du temps pour tous travailler ensemble. Nous avons organisé une exposition du crew HGF (17 membres dont Tyrsa, Nesle, Tizieu, 2Day, Soap...) en 2007 à la galerie Artoyz malgré la mauvaise volonté de certains membres (sans doute à cause de la distance qui nous sépare). A coté de çà nous venons de monter un nouveau collectif de graffiti / illustration qui devrait faire parler de lui bientôt (AFO, avec dedans Manuel Angot, Grems, Comer et moi même)
Je réalise également beaucoup dillustration en collaboration avec mes deux amis proches, les talentueux Tyrsa et Koa. On apprend beaucoup plus à plusieurs, et surtout on travaille en passant du bon temps, que demander de plus :)
TG > Dans tes travaux, on peut voir un certain nombre de créations liés à lunivers du graffiti et à lart urbain, peux tu nous dire pourquoi ?
ILK > Jai commencé le graffiti en 1998, cest la seule drogue qui soit passé par moi, mais elle sest bien accrochée !!! Ca fait 10 ans que ça dure, que je peins avec des bombes de peinture et ce nest pas prêt de sarrêter. Forcement ensuite ma culture urbaine et mon amour du bitume et de la couleur en plein air se fait ressentir dans mon travail personnel.
TG > Comment définirais tu ton «style graphique» ?
ILK > Cest difficile de répondre à cette question, je suis mal placé pour mauto-analysé, ce serait plutôt à toi de me dire comment tu définirais mon style ?
Je définirai urbain et coloré, avec une touche dark lié à la musique qui coule dans mes veines depuis ma naissance (métal, Hardcore, Death, HipHop)
TG > Quel type de travail te plaît le plus ? Pourquoi ?
ILK > Cest la question la plus facile de linterview ! Jaime tout ! Je prends autant de plaisir à faire un site sérieux et corporate quune illustration débordant de couleurs ! Cest sans doute ce pouvoir dadaptation qui fait que je ne manque pas de travail. Si je ne faisais que des illustrations tout le temps, je ferai une overdose et changerait de métier
TG > As tu des projets en vue pour les mois qui arrivent ?
ILK > Je viens de sortir un appareil photo limité à 100 exemplaires avec Fujifilm pour la sortie de leur nouveau boitier star, le Z20.
Avec Koa nous préparons une grosse exposition pour la fin de lannée, très orienté tatouage...
Suite à la mort de Fiveyears Clothing, je remonte une nouvelle marque épaulé de trois fidèles amis, mais jen ai déjà trop dis ! Nous préparons avec Grems la nouvelle collection de tee-shirts dArt Force One, et je vais aussi travailler avec la marque New-Yorkaise 3Sixteen. Avec mon collègue développeur freelance Sebousan, nous bossons sur des sites comme par exemple celui de la photographe Garance Doré.
TG > Quest ce qui te fait rêver et cauchemarder ?
ILK > Je ne me souviens jamais de mes rêves ni cauchemars. Je dors très peu mais bien :)
TG > A quoi ressemble une journée de «ILK» ?
ILK > En temps normal je me lève à 8h et après avoir nourri mon sauvage félin, je me met au travail jusquau soir 20h00, voir souvent plus. Avec quand même une pause déjeuner et une pause goûter.
TG > Pour beaucoup de créateur, la musique est un moteur, quelle(s) sont les musique(s) que tu trouves inspiratrices en ce moment ?
ILK > Les derniers album d Arkangel, Rouges à Levre, Dragonforce, Sworn Enemy, Sefyu et toujours les discographies de Kickback, Necro, Metallica, Suicidal Tendencies, Slayer, Primus, Gojira, Infectuous Grooves, Naughty by Nature, Madball...
TG > Quels artistes tinspirent le plus ? ou à défaut ou puisses tu ton énergie principale pour réaliser de nouvelle créations ?
ILK > je mintéresse à tout ce que je vois autour de moi dans la rue et dans la vie de tous les jours, particulièrement les packagings, les logos sur les camions, les graffitis et les tatouages. Je suis sensible aux travaux dartistes comme Pushead, Mark Ryden, Mike Giant, Koa, M/M, Michael Lau et tant dautres. Le haut du podium, quant à lui, est occupé par Tim Burton, le plus grand génie à mes yeux, tous domaines confondus.
TG > Une vie sans création, cela voudrait dire quoi pour toi ?
ILK > Ce ne srait pas si grave que ça pour moi. Jadore les animaux, je ferai un métier en rapport avec çà., et jaurai sans doute moins mal aux yeux :)
TG > Quels conseils donnerais tu à des artistes qui démarrent ou qui voudrait suivre cette voie ?
ILK > Le passage en agence est indispensable, ne serait-ce que pour voir que le rythme de travail est bien plus soutenu que ce que les écoles laissent entendre... La freelance ça fait rêver, mais derrière ça oblige une organisation rigoureuse, de la paperasse par kilo, prendre un comptable pour les bilans annuels, pas toujours drôles dêtre independant ! Je conseille au futurs graphistes de chercher à se forger leur propre style et de ne pas reproduire ce quon voit sur le net, avec une bonne dose de motivation, ça ira tout seul.
TG > Un dernier mot que tu voudrais partager ?
ILK > Dédicace à la famille et aux potos, on noublie pas doù on vient...
Voici ci dessous l'interview de TKSH aka Emeric Trahand qui a été publiée dans le numéro 3 du magazine Photoshop Advanced (créations disponibles sur amka). Un mec talentueux, passionné et créatif qui a travaillé sur de nombreux projets prestigieux et qui fait aussi partie du célèbre crew mondial KDU.
Interview :
Un artiste en pleine lumière ("TKSH" se prononce "Takeshi") dont le talent transpire au travers de ses nombreuses créations. Un style oscillant entre lonirique, le hip hop, lart urbain et la nature qui ouvre les portes dun univers riche et fresh teinté de poésie graphique. A coup sur un créateur qui laissera son empreinte dans ce monde si particulier quest la création graphique.
Parcours universitaire ou autodidacte ?
EMERIC TRAHAND > Je suis autodidacte en ce qui concerne la création. Pour les études, jai obtenu en 2006 un MBA en gestion.
TG > Quest-ce qui ta amené à faire de la création ? À quel moment cela a-t-il pris une place prépondérante pour toi ?
ET > Jai pas mal dessiné, taggé, peint quelques murs plus jeune, et je dois avouer que jai toujours eu un crayon entre les mains pendant mes années détude. Ma mère est prof dart plastiques aussi, alors je crois quaussi loin que je puisse me souvenir la création a toujours eu été présente dans ma vie.
Jai découvert la création numérique relativement tard, Il y a maintenant 3-4 ans, par amusement dabord, puis plus sérieusement, avec quelques encouragements ici ou là sur les communautés de graphisme en ligne. Jai découvert un univers aux possibilités immenses, je me suis pris de passion pour le truc, et jai donc tout naturellement persévéré.
TG > Comment abordes-tu une création ? Quelle est la technique que tu affectionnes le plus ?
ET > Je nai pas vraiment de méthode type. Jexpérimente beaucoup, quitte à recommencer un travail plusieurs fois avant dêtre satisfait, avant de sentir la direction qui me plaît le plus. Je pars souvent dun sujet, un élément central que jessaie de rendre le plus clean possible, avant de construire un univers autour. Une fois le montage réalisé, je passe du temps à trouver les nuances justes, les niveaux, les saturations qui vont permettre de donner de la cohérence, dinsuffler une âme au travail.
Au niveau technique, je vais de plus en plus vers des retouches sobres, minimalistes. Depuis quelques temps , je privilégie le travail sur la lumière et la subtilité des teintes à la surabondance de détails comme je pouvais le faire par le passé.
TG > Tu bosses dans une agence ? En free ? Dans un collectif ? Pourquoi ?
ET > Je bosse en free-lance depuis plus dun an.... Je crois que ça correspond assez à ma personnalité. Jaffectionne la liberté relative de ce statut, même sil est frustrant de nintervenir quen fin de process dans la pluspart des travaux commissionnés. Jai régulièrement des offres intéressantes pour intégrer des agences, je suis assez tenté parfois, notamment pour travailler sur des projets à plus grosse échelle, qui multiplient les intervenants, les supports, prendre plus de responsabilité sur la direction artistique aussi.
TG > Tu aimes particulièrement le montage et la retouche photographique, pourquoi ?
ET > Cest à vrai dire le genre de chose que je maîtrise le mieux. Par facilité, cest donc le genre de travail que je fais le plus. Les clients sont assez demandeurs également.
Ce que jaime, cest donner à un ensemble déléments provenants de sources diverses une résonance cohérente à première vue. Jaime le travail sur les ombres et les lumières, sur les profondeur de champs, les perspectives....
TG > Tu préfère travailler sur une création personnelle ou pour un client ? pourquoi ?
ET > Tout dépend du client.... de la thématique abordée, de la direction artistique, de la marge de liberté, dintervention quil mest laissé... La réalité dune commande, cest aussi souvent la nécessité de travailler dans lurgence avec des deadlines imposées extrêmement courtes, qui selon moi compromettent la qualité du travail. Réussir une commande, satisfaire le client, marquer son empreinte et le tout en temps et en heure est un exercice difficile.
Parfois, jai la chance davoir des clients avec qui la frontière entre commande et travail perso tend à disparaitre... cest souvent de ces collaborations que sortent les meilleurs résultats.
TG > Quels sont tes projets pour les mois à venir ?
ET > Jaimerais prendre du temps pour voyager plus. Peut être intégrer une agence à létranger, jai quelques plans en tête mais rien nest fait. Prendre du recul sur mon travail aussi. Jaimerais mimpliquer plus au sein du KDU aussi, multiplier les collaborations et prendre le temps de rencontrer enfin tous ces gens qui partage de près ou de loin mon quotidien «en-ligne» .
TG > Comment définirais tu ta façon de voir les choses et donc de créer ?
ET > Jai une vision assez noire du quotidien et de mes contemporain en général... bizarrement, il ressort souvent de mes créas des choses douces, colorées, optimistes.... Plus sérieusement, je pense commencer à posséder un bon jugement, un sens critique plus avisé sur le graphisme en général, et ce, grace à quelques années de pratique et dobservation. Pour ce qui est de ma façon de créer, et bien jaimerais ne jamais vraiment pouvoir la définir, et expérimenter à lavenir des directions très différentes de ce que je fais actuellement. Selon moi, avoir une analyse trop poussée sur son propre travail, risque à terme de fausser une certaine spontanéité, une certaine fraîcheur qui peuvent faire la différence.
TG > Quels artistes tinspirent le plus ?
ET > Ils sont nombreux et en perpétuelle évolution. Ces jours-ci, je dirais que jessaie de trouver linspiration quelque part entre Gustave Doré, Paul Auster et Sigur Ros. Au niveau graphisme, ils sont des dizaines à minspirer tous les jours via Cpluv, DYT, Reform& Republic ou Behance, mais plus récemment jai vraiment accroché sur les travaux de Sebastian Onufszak, Santos & Karlovitch, Grandpeople, ou encore Mogollon New York.
TG > La vie sans création, cela voudrait dire quoi pour toi ?
ET > Moins de cernes surtout.
TG > Quels «conseils» donnerais tu à des artistes qui démarrent ou qui voudrait suivre cette voie ?
ET > On me pose assez souvent la question, et il me semble toujours aussi difficile dy répondre. Il ny a pas de parcours type, pas de méthode a privilégier, pas de conseils a suivre... juste des passionnés.
TG > Quelle(s) musique(s) tinspire en ce moment ?
ET > «When Doves Cry» de Prince... he he... en fait ya beaucoup de choses en fait qui me font tripper.... mais javoue que jecoute trés souvent et trés fort le remix de Fancy Footwork (Chromeo)par Guns N Bombs....
TG > Un dernier mot que tu voudrais partager ?
ET > Merci Thomas pour literview, toujours un plaisir de croiser ta route. Thanks Joolz pour le link up
Pour ce numéro de Photoshop Advanced (2), voici linterview dun artiste Français : PIERRICK MARTINEZ (créations sur amka), adepte du speed painting qui manie la palette et le stylet graphique avec autant de talent et daisance quun pinceau traditionnel. Passionné de science fiction et dambiance à consonance asiatique, découvrez son univers très personnel et varié.
THOMAS GAYET > Quelles études/formations as-tu suivies ?
Parcours universitaire ou autodidacte ?
PIERRICK MARTINEZ > Jaime le dessin depuis tout petit, et après mon bac S, je suis parti 1 an à lécole dart de Belfort où jai pu pratiquer la photo, la peinture, la sculpture, lart contemporain. Cétait vraiment très complet, et ça ma apporté beaucoup, mais je ne me retrouvais pas dans la catégorie des artsites. Et je me suis tourné vers la communication et les nouvelles technologies à liut filière Services et Réseaux de Communications : Economie dentreprises, multimédia, communication, informatique ... des matières très diverses et très enrichisantes. LIUT a été pour moi une formidable aventure et une véritable prise de conscience. Jai adoré ces deux années. Elles mont permis de faire un stage en Engleterre de 3 mois en tant quinfographiste 3D dans une start-up très ouverte et dynamique. De retour en France, après une recherche de poste dinfographiste infructueuse, jai décidé de me mettre à mon compte. Je savais que vivre uniquement du dessin était très difficile, Je me suis donc déclaré Graphiste / Illustrateur freelance.
TG > Quest-ce qui ta amené à faire de la création ? À quel moment cela a-t-il pris une place prépondérante pour toi ?
PM > Depuis tout petit jaime inventer, créer par moi même. Rendre des choses concrêtes ou les faire évoluer. Vivre sans créer serait horriblement triste.
Cest vers lage de 8/10 ans que je ne suivais plus les plans de mes nouvelles boîtes de légos. Je me retrouvais dans les mondes que je créais. Le dessin était une ocuppation importante pour moi. Ca me permettait dextérioriser mon imagination qui était vraiment très active.
TG > Comment abordes-tu une création ? Quelle est la technique que tu affectionnes le plus ? Combien de temps mets-tu en moyenne pour réaliser une création ?
PM > Jaime me plonger dans lambiance et partir sur une créa en gribouillant sans trop réfléchir. Je «peins» instinctivement en essayant de garder une composition cohérante. Cest une sorte détat second à travers duquel je nai plus trop conscience de ce qui mentoure ou du temps qui passe. Avant, je dessinais en réfléchissant, mais cétait affreusement statique et je navais pas de vue global de ma réalisation. Maintenant, jarrive à prendre du recul sur ce que je fais. Je bosse une créa dans sa globalité.
Après 2h de speedpaint en général, jarrive à un visuel exploitable. Quand je bloque sur un détail, cest pas bon et ça casse mon rythme ... jai besoin de stopper pour reprendre avec un oeil frais quelques heures plus tard.
TG > Tu bosses dans une agence ? En free ? Dans un collectif ? Pourquoi ?
PM > En freelance ... cest vraiment pas simple au début, mais une fois que tu as ta clientèle, cest le paradis ! Bien sur, il ne faut pas avoir peur de faire un peu de compta et de paperasses, mais que cest bon de pouvoir moduler son emploi du temps, de ne pas avoir de patron et de se dire quon est parfaitement autonome !
TG > Tu aimes particulièrement la peinture numérique ou le «speed painting», pourquoi ?
PM > Jai découvert le speedpainting il ya 8 ans en decouvrant le forum Sijun, et les réalisations de Craig Mullins. Depuis, je le pratique très régulièrement ! Dans le numérique, jaime le coté «clean», digital et pas concret des choses. Un speedpaint ne représente quun petit paquet doctets. Cest tellement infime, négligeable et pourtant, il suffit de limprimer sur un support de 2m pour lui donner une réalité physique impressionnante et palpable. A part un ordinateur, il ne faut aucune matiere premiere pour faire un speedpaint. Jadore ce coté modulable et universel .
TG > Quel est le travail que tu as le plus apprécié dernièrement ?
PM > Bosser sur des couvertures de livres. Cest pas long à faire, et voir son illus en tête de proue dun projet dedition qui a mis plusieurs mois/années à être écrit.
Cest vraiment gratifiant, et ca mimpressionne toujours.
TG > Quels sont tes projets pour les mois à venir ?
PM > Jai énormement de projets en tête, mais suis très paresseux. Jai des projets de BD, de grosses illustrations SF, et danimations. Mais ce qui me prend énormement de temps en ce moment, cest la rénovation de ma maison, une vieille ferme de 1800.
Jadorerais avoir plus de temps à consacrer à la peinture acrylique. Avoir des toiles concrêtes et uniques à éxposer, ca me plait de plus en plus.
TG > Quest-ce qui te fait rêver ?
PM > Toutes ces petites choses que la nature nous montre quand on prend le temps de la ragarder. Jaime la liberté, et je rêverais de pouvoir vivre de mes créas SF et fantaisy perdu en campagne, dans mon petit village Franc-Comtois. Exposer et vivre de mes toiles vendues sur tous les continents.
TG > À quoi ressemble une journée de Pierrick ?
PM > Je me lève vers 9h, jallume lodri, je vais déjeuner. Ensuite, je vais jeter un oeil à mes mails et regarder une dizaine de blogs. Je répond aux mails, et prépare un listing de ce quil faut que je fasse. Ensuite, je réponds aux commandes en cours ... mails, telephones, blabla ...
Midi, je casse la croute et retourne bosser jusquà 18h. Passé cette heure là, le telephone redevient muet et jocuppe mes soirées à faire de la zik, et mettre mon blog à jour, à dessiner et prendre une peu de bon temps !
TG - Quels artistes tinspirent le plus ?
PM > Craig Mullins, Sparth, John Singer Sargent, Monet ...
Limpressionisme me fascine !
TG > La vie sans création, cela voudrait dire quoi pour toi ?
PM > Ca serait un calvaire, une voie sans issue, cest inenvisageable
TG > Quels «conseils» donnerais tu à des artistes qui démarrent ou qui voudrait suivre cette voie ?
PM > Il faut dessiner un maximum et tirer leçon de tout ! Avancer en ayant des projets et prendre du recul sur ce que vous faites. Il faut positiver et repousser ses limites car la vie nous met sans cesse face à de nouveaux défis !
TG > Quelle(s) musique(s) tinspire en ce moment ?
PM > Jai découvert Balkan Beat Box il y a quelques mois qui me font passer du bon temps sans me prendre la tête. Ca fait parti des disques que jécouterai toujours. Jaime beaucoup les musique instrumentales dambiance du style (Air, Daft Punk) Dernièrement jai cheté aussi Michael Bublé et Daphné. Muse et pas mal aussi. Jécoute aussi quelques BO de films (Matrix / le dernier samourai ... ). Dernierement acheté aussi : Springsteen, Tiken Jah Fakoly ... je suis très éclectique !
TG > Un dernier mot que tu voudrais partager ?
PM > Juste un proverbe Japonais qui dit : «Même une marche de mille lieues commence par un premier pas.» Grand merci à tout le staff de Photoshop Advanced !
Par Thomas Gayet lemercredi 30 juillet 2008 à 20:10
Une petite news pour que vous ne ratiez pas l'excellente interview de "MY DEAD PONEY" réalisé par MRQUI. L'interview est publié sur le blog d'artskills ;) Big up m8 !
Comme annoncé il y a quelque temps, voici l'interview complète du très talentueux LENEOPEN aka Nicolas Andre - (créations et Toys disponible sur amka) qui appose sa patte avec technique et délectation sur de nombreux supports. Une des rencontres du web inattendu avec un artiste humble et passionné, créatif et inspiré (une partie de cette interview a été publiée dans le Photoshop Advanced magazine numéro 1)
1 - Quelles étude/formations as tu suivies ? parcours universitaire ou autodidacte ?
autodidacte, j'ai bien commencé une formation a mes debuts mais j'ai vite abandonné et préféré m'y mettre tout seul,
j'ai eu l'impression que j'irai plus vite et avec le recul je crois avoir fais le bon choix. Aprés je suis trés curieux et j'adore apprendre en regle generale donc
seul j'avance vite et j'apprend a me focaliser et m'organiser selon mes aspirations, je me fais plaisir en continu en gros.
2 - Qu'est ce qui t'a amené à faire de la création ? A quel moment cela a pris une place prépondérante pour toi ?
j'ai toujours dessiné en fait, depuis tout petit, mais bizzarement je ne me suis jamais dis que je travaillerai dans l'image, ce choix la est venu assez tard,
j'ai commence par faire beaucoup de portraits, puis des lettrages graffiti et aprés c'est une évolution logique petit a petit, faudrai que je rentre dans des details tres personnels de ma vie pour expliquer vraiment comment je suis devenu l'artiste/autiste enfermé dans sa chambre à gribouiller sur son bureau alors on va dire que c'est une suite logique, c'etia smon destin haha.
3 - Comment abordes tu une création ? quelle est la "technique" que tu affectionnes le plus ? Combien de temps mets tu en moyenne pour réaliser une création ?
Alors c'est un peu compliqué parceque je considere etre graphiste ET artiste, et j'aime vraiment etre les deux, je ne pourrai pas faire de choix pour devenir seulement graphiste uou seulement artiste,
les 2 se confondent beaucoup depuis quelques années je trouve, bref je n'aborde pas les deux status de la meme facon, je peut faire des visuels et des creations dans beaucoup de styles differents que je n'expose pas ou peu parcequ'ils font parti de mon travail de graphistes avec un client au bout et aprés j'ai mes visuels à moiii, j'aime vraiment prendre mon temp sur mes visuels et qu'ils soient "riche" sur plusieurs points de vue, les couleurs, la structure, la complexité de la composition, les differentes techniques et mediums utilisés, le sens du détail comme de l'ensemble et surtout je veux qu'ils soient vraiment ce que j'aime et ce que je suis et pas ce quelque chose qu'on ai deja vu ou que j'ai l'impression d'avoir deja vu, aprés j'aime que mes visuels soit de grandes compositions, j'aime qu'une image ai muri en moi pendant des jours, des semaines voir des mois, ca me rassure parceque je sais qu'a je ne m'arrete que qd je suis vraiment satisfait, je ne voudrai pas faire un visuel perso en qq heures, sauf pour un client la c'est normal et j'oublie qui je suis, je fais ce que je sais faire pour quelqu'un d'autre, une personne, une marque, un projet etc... Mes outils préféres c'est ... tout simplement Photoshop, aprés je mixe avec beaucoup de choses variés donc je vais pas lister mais pour résumer mes visuels sont en general trééés tréés lourd avec enooormement de calques, j'ai des visuels en 5 psds differents, chacun de plus d'1 Go, et il m'arrive d'aplatir un visu de 300 calques pour repartir dessus avec autant de calques, souvent quand je compose je me dis qu'il n'y a pas de regles alors je fais pleins de choses vraiment aberrentes, aberrentes selon moi a la abse, j'aime bien me surprendre aussi hahaha.
4 - tu bosses dans une agence ? en free ? dans un collectif ? pourquoi ?
je suis en freelance mais je me suis "associé" avec damien vignaux aka Elr°y pour former le studio incog. y'a deux an a peu pres je crois, et depuis un an on a aussi formé le collectif PLAY avec bastard graphics, pierrre vanni, melka et ease ou la on fais du vj'ing et de la vidéo. Je devais rentrer en tant que DA chez Uzik à Paris, avec qui je travaille depuis des annees et avec qui j'adore travailler parceque c'est une equipe vraiment agreable maiiis j'ai beaucoup d'aspirations et d'envie, je fais pleins de choix de facon assez instinctives et j'ai du renoncer a les rejoindre pour le moment, j'ai encore d'autre choses a faire, de nouvelles perspectives a creuser et une vie personnelle tellement anarchique et a priori desorganise que pour l'instant le meilleur choix c'est de continuer sur mon petit chemin seul ou avec des amis, le cote agence viendra quand j'aurai envie de me poser et que je sentirai que c'est le bon moment.
5 - Tu aimes particulièrement la retouche et le montage photographique que transformes ensuite en création numérique, pourquoi ?
c'est une excellente question auquel je n'ai pas la moindre idée sur la réponse, j'en sais rien, je ne me suis pas posé la question, je vais le faire. Apriori comme ca je dirai que c'est surement la forme d'expression qui me viens le plus vite et l'inspiration ca viens d'un coup sans crier gare, en meme temp mes visuels préférés sont plutot ceux qui partent vraiment d'une page blanche, je ne compose pas forcement en aprtant d'une image alors je sais pas si je vai spouvoir repondre a cette quesiotn la maitnenant .
6 - Quel genre de travail préfères tu ?
aucun, je deteste le travail, ca devrai etre interdit, je me fais plaisir avant tout, pour moi pour etre heureux faut faire ce qu'on veut alors je fais mes choix comme ca. ce que j'aime c'est peindre, c'est faire un visuel, faire une vidéo, faire de la création quelqu'elle soit, j'aime pas trop les commandes trop strictes, j'aime apprendre et me lancer dans de nouveaux projets, de nouveaux supports, de nouveaux mediums et ne pas refaire deux fois la meme chose bref voila ce que j'aime, travailler beuuurk c'est mal et ca enleve du gout a la vie.
7 - Quel est le travail que tu as le plus apprécié dernièrement ?
et bien on est en train de faire notre premier videoclip avec elroy pour warner music, c'est notr etout premier, c'est un delai tres court, c'est 90% de graphisme dans le style "dada" etc et c'est un nouveau challenge que je faire quelquechose qu'a priori je n'ai pas appris a faire alors j'apprecie beaucoup meme si là desuite je stresse un peu a mort, mais bon, en etant tout le temp avec des artistes de l'iamge ou du son, je vois bien que le stress est un element imporant de nos vies a tous, enfin il faut se mettre a mal pour que ca sorte des fois, c'est pas comme un stresss de travail, c'est un stress d'envie et de surpassement de soi, une forma d'adrenaline d'artistes :)
et sinon je suis sur de nouveaux visuels dans de nouveaux styles comme toujours donc bref la j'ai pleins de choses que je suis en train d'apprecier.
8 - Quels sont tes projets pour les mois à venir ?
on a d'autres videoclips a faire deja, je dois finir le live video de "danger", un artiste electro et egalement graphiste avec qui je travaille et dont j'aime les productions, on a pleins d'events en vj'ing avec PLAY, une belle expo du collectif PLAY en Mai à Toulouse, a la galerie GHP, on a 3 lives a faire pour les Nuits Sonores, dont une creation a l'opera de Lyon pour un projet qu'on a a appele digitalscape avec elroy, pierre vanni et la creation musicale de remy teruel aka humanleft, j'ai aussi un show Dj vs MC vs VJ avec monsieur dj logilo, je suis censé attaquer mon propre bouquin avec l'Edition populaire, et... huh... j'en oublie je sais mais quoi qu'il en soit, j'ai de nouveaux projets chaque semaine, je sais pas ou je vais mais j'y vais, j'y ourre meme.
9 - Qu'est ce qui te fait rêver ?
mmm vu ma vie plus jeune, les apsirations que j'avais il y encore quelques années et ou j'en suis aujourdhui et la facon dotn les choses evolue pour moi et la facon dont je les vis, je dirai stupidement que j'adore ma vie et que j'ai la chance, la grande chance de pouvoir dire que je suis vraiment heureux, que je m'eclate et que je "kiffe ma life" à 200¨% alors je me reve a peine caché, je ne courre ni aprés la célébrité, la visibilité ou quoi que ce soit d'accessoire, je l'ai deja dis mais je me fais plaisir, vraiment peu importe si ca s'arrete demain, je suis deja satisfait et je suis pas du genre a avoir des regrets.
Aprés j'ai bien des artistes et des projets qui me ferai rever mais cette lsite depuis des années elle n'en fini pas, on dirai qu'il n'y a pas de limites alors pourquoi je m'en fixerai :)
10 - A quoi ressemble une journée de "neopen" ?
huum huum, reveil 5h30, jogging, hop hop un peu de cardio training, des fruits frais, je pars au bureau, boulot jusqu'a 12h15 et... oui non d'accord c'est pas vraiiiment comme ca, c'est comme le reste je me pose pas trop de question et jme fais plaisir, c'est aps trés equilibré on va dire, ca commence vers 12h et ca fini vers 6h30 du mat, ca travaille beaucoup quand meme, ca mange n'importe quoi et d'un jour a l'autre ca ne se ressemble pas, c'est temps-ci c'est enferme chez elroy en mode studio avec des pauses cafés, des pauses aperos et des pause dj set dans le salon, et presque une fois par semaine on a une date en vj'ing quelquepart donc on voyage pour faire le break, c'est ma belle vie.
11 - Quelle(s) musique(s) te font tripper en ce moment ?
A la abse je suis surtout hiphop, et depuis quelques anbnées techno et electro, ces temps-ci j'suis trés electro et pour la musique qui me fais le plus tripper ces temps-ci je dirai les edits d'un canadien Megasoid et le morceau que j'adore en ce moment, je le precise parceque c'est un morceau que je suis presque seul a aimer, je l'ai decouvert en australie avec danger et je suis tombé amoureux contre l'avis de tous, genre le son qui m'a mis une claque donc c'est Bag raiders - funpunch remixé par ZZZ. Voila, aprés j'ecoute beaucoup beaucoup de choses, ca va du classique a du rock barré des années 70, du bon vieux hiphop, de la minimal, pff de tout vraiment, le son et l'image ca va ensemble alors si je suis curieux dans l'image, c'est pareil en son.
12 - Quels artistes t'inspirent le plus ?
tous et aucun, j'ai une memoire defaillante donc je retiens pas les noms, ca m'interesse pas en plus, je retiens ce que je vois et ca s'arretes la, ou alors jciterai des grands noms mais ca ferai cliché ( " je veux ma chappelle sixtine")
13 - "La vie sans création", cela voudrait dire quoi pour toi ?
dis comme ca je dirai que ca va a l'encontre meme de la vie, mais quelquepart je crois que plus tard si une bonne raison se presentai je pourrai tres bien tout arreter et passer a autre chose, je prefere pas me mettre de barriere meme a ce niveau la, ce serai plus triste vu d'ici et ca me manquerai mais bon c'est pas pour desuite :)
14 - Quels "conseils" donnerais tu à des artistes qui démarrent ou qui voudrait suivre cette voie ?
aie huh, je sais pas vraiment si je peux donner des conseils, meme si j'aime ce que je fais et que tout va bien puor moi j'ai pas l'impression d'etre un artiste " a la mode", ni d'etre forcement tres apprécie en france ou en general, je fais mon truc dans mon coin et basta, j'ai pas trop d'echos en general ou tres peu donc ca me parais abuse de donner des conseils, mais en gros pour moi les classiques, ma base ce serai: pas de limites, pas de regles, oublies ce que t'as deja vu, apprend avant de vouloir, soit avant de faire, ai envie, soit curieux, cherche, fais toi confiance, va au bout du bout de toi meme, fais toi mal, fais toi plaisir, pas de concessions, ne reflechis pas a tes choix mais choisi tout simplement, n'ai pas peur, oublies les gens, ecoutes ta ptite voix interieur, fais ce que tu peux, tu peux reculer mais par choix, defini bien pourquoi tu veut faire ce metier, prend ton temp et soit patient. c'est simple, logique et absurde mais plus tu travailles dans une direction plus tu deviens performant, quelque soit tes capacites a la base, le travail ca paye, et vois loin pour finir.
15 - Un dernier mot que tu voudrais partager ?
et bien merci deja et puis huh non je sais pas trop.
Retrouver les travaux de LENEOPEN sur son Myspace et sur le site l'agence Incog
Par Thomas Gayet lemercredi 06 février 2008 à 15:09
Voici l'interview du talentueux PULSSART aka Adrien Donot - (créations disponibles sur amka) qui s'est prêté au jeu des questions/réponses. Une interview d'un créateur multi-facettes; la photographie d'une pars et la création graphique de l'autre. Il combine ces 2 passions avec talent, finesse et délicatesse. Ses créations sont souvent emprunt d'un esprit très chic et d'une esthétique recherché. En deux mots, des travaux excellents. L'interview ci dessous reflète bien son état d'esprit volontaire et sa démarche particulière.
1 - Quelles études/formations as tu suivies ? parcours universitaire ou autodidacte ?
Jai un parcours scolaire assez atypique, voir très. Je suis quelquun de nature très curieuse cest pourquoi je me suis intéressé parallèlement à la conception mécanique et à la création artistique. Deux domaines que lon pourrait penser complètement à lopposer de lun et de lautre.. et pourtant il y a beaucoup de similitudes ! (mais je ne métalerais pas la dessus...) Jai donc commencer par un Bac STI génie mécanique et enchaîné sur un BTS de conception de produits industriels, pendant ces années détudes je continuais ma deuxième passion, la photo et la créa de mon côté, dans ma chambre... Puis par la suite jai décidé de mettre la méca de côté et de me lancer à corps perdus dans la création graphique, jai donc enchaîné sur une licence communication et médias (université de Cergy Pontoise où je suis rentré juste en présentant mes travaux perso) puis ensuite un Master en création graphique et publicitaire (école Autograf de Paris). Donc pour répondre à la question : Un peu des deux, autodidacte et scolaire.
2 - Qu'est ce qui t'a amené à faire de la création ? A quel moment cela a pris une place prépondérante pour toi ?
Excellente question, je suis quelquun dassez discret, rêveur, sauvage ou timide ( choisissez :D ), pour moi la création a été un nouveau moyen dexpression, une façon de me faire comprendre autrement que par des mots. Jai commencé à faire de la créa vers 5 ou 6 ans (oui très précoce), lors de larrivé de mon premier Mac (Performa 460 pour les connaisseurs) et de Photoshop (version 3 je crois..), cest à ce moment la que jai pris conscience que javais un potentiel créatif et que au delà des pixels il y avait un moyen pour moi de mexprimer dune nouvelle façon.
3 - Comment abordes tu une création ? quelle est la "technique"
que tu affectionnes le plus ? Combien de temps
mets tu en moyenne pour réaliser une création ?
Tout part dune photo, au début je ne sais absolument pas comment va finir la créa finale. Cest pour cela quil est difficile de me demander quelque chose de bien précis. Ensuite je m'installe devant lordi je met la musique à fond, et la plus rien ne peux venir me déranger je suis dans ma bulle, mon monde. Je synthétise des émotions et des idées en formes et en couleurs, la photo devient un support ou vient se superposer tout ça. Sans elle tout sécroulerait et n'aurais plus aucun sens. En moyenne je mets une demi journée complète sur une créa et je ne reviens plus jamais dessus par la suite.
4 - Tu bosses dans une agence ? en free ? dans un collectif ? pourquoi ?
Jai eu plusieurs expériences en agences (je salues au passage tous mes anciens collègues), mais pour moi travailler en agence revient à mettre un lion en cage. Mon caractère et ma façon de travailler ne correspond pas à un schéma commercial ou le rendement arrive à faire oublier la créativité. Je travail donc en freelance, pour une plus grande liberté de création.
5 - Tu aimes particulièrement la photographie que tu transformes ensuite en création numérique, pourquoi ?
En effet, la photographie est pour moi un début, le commencement dune histoire. Car les graphistes et photographes ne font rien de plus que de raconter quelque chose au travers de leurs créations. La photo est lébauche de lhistoire, moi je suis la pour la prolonger, lui donner de lampleur en faisant ressortir les défauts, les qualités, en jouant sur la composition de formes et de nuances de couleurs; au bout de 4 à 5 heures de trifouillage lhistoire est en place et quand elle me convient, jarrête tout.
6 - Quel genre de travail préfères tu ?
Marcher dans Paris (ou ailleurs), prendre une photo, revenir avec, faire de la créa dessus et la montrer à tout le monde. Parfois ça plaît dautre fois non.
7 - Qu'est ce qui te fait rêver ?
Mes amis, mon amie, un Bouddha de 300m de haut taillé dans la montagne, les pyramides dEgypte, leau translucide des rivières du Tibet, locéan, le chocolat et la cuisine italienne.
8 - A quoi ressemble une journée de "Pulssart" ?
En ce moment je me réveils vers 7h, petit déj devant bob léponge, ensuite douche, je vais dans mon jardin pour tester la température extérieure et le taux dhumidité (si il pleut je vais me rendormir jusqu'à 12h) ensuite jallume lordi, je répond au mail, si jai du travail pour des agences ou des amis je le fait jusqu'à 12h. L'après midi cest sortis au cinéma, restaurants ou sports, retours vers 17h je me remet au boulot jusquà 2h du mat.
9 - Quelle(s) musique(s) te font tripper en ce moment ? Alors la, cest mon carburant ! Sans musique pas de créa pour moi. Alors en electro je peux citer Bandit, Digikid.84, Principles of Geometry, Revolte, ou bien sur les Daft ou Justice, Björk etc... En rock Apocaltyptica , U2, Sigur Ross etc... Un grand fan de Jazz, donc Etta james, Norah jones, Malia, Lisa Ekdahl, The Andrew sister ;), ou du jazz modern comme Christian Scott.
11 - "La vie sans création", cela voudrait dire quoi pour toi ?
Je narrive pas à le concevoir. Je crois que ça ne peut pas exister une vie sans création, on est tous créateur de quelque chose.
12 - Quels conseils donnerais tu à des artistes qui démarrent ou qui voudrait suivre cette voie ?
Ne jamais baisser les bras, suivre ces envies, se faire surtout plaisir ! Ne pas se faire marcher dessus, oser faire les choses différemment.
13 - Un dernier mot que tu voudrais partager ?
La véritable création commence où finit le langage.